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Le cabaretier

Le cabaretier

Personne qui tient un cabaret. A l'origine, une boutique où l'on servait au détail, contre de l'argent, des boissons. On pouvait en ce lieu y boire mais également manger. Autrefois, devenait cabaretier qui le désirait, sous réserve de s'acquitter de droits et de se conformer aux ordonnances de police.

Ce corps de métier remonte à 1587 lorsque le roi Henri III donna des règlements communs aux marchands de vin, aux taverniers et hôtelier.

Pour être cabaretier, il fallait être catholique romain. Les cabaretiers ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices, et de même pendant les trois derniers jours de la semaine sainte. Les officiers de police visitaient les boutiques pour s'assurer de l'exécution de ces règlements. En cas de contravention, les cabaretiers étaient passibles de fortes amendes, et même parfois, s'il y avait récidives, de peines corporelles.

Pendant le carême et les jours maigres, aucune viande ne devait être fournie par les cabaretiers.

Les cabarets devaient être fermés de bonne heure. L'horaire de fermeture variant selon les villes et les saisons.

En 1695 il fut ordonné aux cabaretiers " de garnir leurs caves de toutes sortes de vin et d'en débiter au public à divers prix, bon vin et droit, loyal et marchand, sans estre mélangé, n'excédant pas le prix qui sera par nous mis d'année en année ; tous les cabaretiers seront tenus mettre une pancarte où ledit prix sera écrit, à peine de 400 livres parisis d'amende".

Les cabaretiers avaient la plupart du temps un rameau de verdure, un buisson, pour mieux dire, un "bouchon" qu'ils suspendaient au dessus de leur porte en guise d'enseigne.

rameauA bon vin, il ne faut point de bouchon.rameau

 

A Paris, le plus ancien cabaret célèbre dès 1635, est celui de " la Pomme de Pin" à l'extrêmité du pont Notre Dame. Il était tenu en 1665 par un certain Grenet. Il fut fréquenté par Villon, Rabelais et Théophile de Viau.

Le cabaret de "la Fosse-aux-Lions", était situé au 3 rue du Pas-de-la- Mule où l'on vendait disait Beautru, "la Folie en bouteille", on y rencontrait Saint-Amand, Colletet, Voiture, Taillemant des Réaux.

Au "Mouton blanc" qui se trouvait Place du cimetière Saint-Jean 79 rue Saint denis. Aujourd'hui, à l'angle de la rue de la Frronnerie où Boileau-Despreaux, Lafontaine, Racine, Molière et Chapelle allaient se délasser.

"C'était parfois à la Croix-de-fer, la taverne qui était à deux pas du Mouton-Blanc, que les sociétaires continuaient leurs franches agappes. La brouille qui survint entre Racine et Molère mit fin aux réunions du Mouton-Blanc. La société se transporta à La-Croix-de-Lorraine où fut écrit "les Plaideurs". La dissolution de la société eut lieu vers 1665".

Mes sources : http://www.terresdecrivains.com/Le-Mouton-Blanc

Plus tard les romantiques adoptèrent le "cabaret de la mère Saget" on y voyait Victor Hugo, Raffet, Romieu, Tony Johannot, Alexandre Dumas, David d'Angers.

Au "cabaret Dinochau " au coin de la rue de Navarin et de la rue Breda, se réunirent longtemps Charles de Monselet, Henri Murger, Nadar, Alphonse Daudet, Baudelaire.

Qu'en est-il du cabaret aujourd'hui ?

Le mot cabaret s'attache surtout aux cathégories d'établissements mis à la mode par les romanciers réalistes ou par les gens du monde désireux de s'encanailler, Eugène Sue a illustré dans les Mystères de Paris le cabaret du "Lapin blanc". Le "Château rouge" et le "Père lunette" ont conservé plus longtemps leur célébrité.

Mais aussi, aux cabarets artistiques; petits cénacles littéraires ouverts au public. Le premier fut le "Chat-Noir" tenu par Rodolphe Salis en 1881. Puis à Montmartre, apparurent les établissements consacrés aux chansons satiriques, le cabaret d'aristide Bruant, les Quat'z'Arts, La Lune rousse, la Boîte à Fursy, la Chaumière, les Noctambules, le Jockey.

Le cabaret est devenu de nos jours, un établissement où les clients peuvent consommer boisson et nourriture en regardant un spectacle pour n'en citer qu'un, ouvert le 6 octobre1889, au pied de la Butte Montmartre, le Moulin-Rouge créé par Joseph Oller.

Toulouse-Lautrec, fidèle parmi les fidèles, est le grand témoin de cette période faste. Dix-sept de ses oeuvres sont directement inspirées du Moulin Rouge. Il en est un des presonnages emblématiques. Toulouse-Lautrec ne serait sans doute pas de qu'il est sans Le Moulin Rouge et sa Goulue.

Mes souces : http://www.moulinrouge.fr