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Flore et Faune

(Avril 2009)

Ce reportage est constitué de deux parties:

La Pointe du Conguel - 1ère partie La flore -
Vue du parking Chemin central
Attention où l'on pose ses pieds ! Voici l'oeillet des dunes (Dianthus gallica) de la famille des caryophyllacées. Une plante très élégante qui se présente sous la forme d'une touffe de 15 à 30 cm de hauteur. Mesurant 3 à 4 cm de diamètre avec 5 pétales roses fortement dentelés. Les fleurs de l'oeillet, particulièrement odorantes, s'épanouissent entre juin et septembre.
Sa rareté a permis d'inscrire cette espèce sur la liste nationale des plantes protégées.
Oeillet des dunes Oeillet des dunes
L'immortelle des dunes (Helichrysum stoechas) de la famille des astéracées. Plante vivace atteignant jusqu'à 30 cm de haut.
De juin à septembre, l'immortelle trahit, par forte chaleur, sa présence par son odeur de curry indien. Très sensible à l'ensablement, on la trouve donc dans la dune grise ( zone stabilisée). Fleur vedette des bouquets séchés qui en a probablement inspiré son nom.
Comme pour toutes les plantes de la dune il convient de ne pas la ceuillir mais de l'admirer.
Immortelles des dunes
La lagure ovale (Lagurus ovatus) de la famille des poacées. Surnommée queue de lièvre. Elle peut atteindre jusqu'à 30 cm de hauteur et fleurit de mai à août.
Ses inflorescences très caractéristiques sont de petits panaches d'un blanc soyeux, finement hérissés de longs poils laineux.
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Lagure ovale Lagure ovale
L'éphédra, raisin de mer (Ephedra distachya) de la famille des éphédracées. Elle ne porte pas de réelles feuilles, mais de petites écailles à l'aisselle des rameaux. Entre mai et juin, apparaissent de très discrètes fleurs jaunâtres qui donnent naissance quelques semaines plus tard à de globuleux fruits rouges.
Connue en chine depuis 2 500 ans avant J-C, cette plante est réputée pour ses nombreuses propriétés médicinales. On extrait de ses rameaux une substance appelée éphédrine, dont les effets se rapprochent de ceux de l'adrénaline.
Ephédra
La criste marine, (Crithmum maritimum) de la famille des apiacées ou ombellifères. On la reconnait aisément à ses feuilles charnues, épaisses et luisantes. Ses fleurs blanc verdâtre qui ne dépassent pas 2 mm de diamètre sont groupées en larges ombelles qui s'épanouissent de juin à octobre. Ses fruits sont de petits ballons formés de deux akènes striés qui mesurent de 3 à 6 mm de long. Ils sont vert olive à pourprés lorsqu'ils sont à maturité.
La puissante racine de la criste marine s'insinue dans la moindre fente ou anfractuosité des rochers et peut alors atteindre jusqu'à 5 m de long. Cette particularité a d'ailleurs valu à la criste marine le surnom évocateur de "perce-pierre" ou "casse-pierre".
Riches en oligo-éléments, en iode, en sels minéraux et en vitamine C, les feuilles de la criste ont une saveur piquante, à la fois salée et sucrée. Elles possèdent des propriétés médicinales reconstituantes connues depuis la plus haute Antiquité. La plante a d'ailleurs couramment été cultivée dans les potagers du bord de mer aux XVIIIème et XIXème siècles et les marins l'emportaient à bord de leurs bateaux pour lutter contre le scorbut.
Dans certains pays d'Europe du Nord, on la consomme comme condiment (les feuilles sont marinées au vinaigre comme des cornichons). Une huile essentielle, appelée huile de fenouil marin, est également extraite de ses fruits.
Criste marine Criste marine
L'oyat (Ammophila arenaria) de la famille des poacées ou graminées est la plante caractéristique des sables de la dune blanche en voie de fixation. Visible toute l'année, il accompagne les caprices du vent. Il forme d'épaisses touffes vert-jaune de 60 à 120 cm de hauteur, desquelles émergent dès le moi de mai de très longs épis fusiformes. Ses feuilles sont enroulées sur elles-mêmes, ce qui leur permet d'éviter des pertes d'eau trop importantes. Elles peuvent toutefois s'ouvrir, selon le degré d'hygrométrie et de salinité.
L'oyat est l'illustration parfaite des trèsors d'ingénuosité déployés par les plantes pour survivre dans les milieux hostiles. Il a la particularité de poursuivre sa croissance au fur et à mesure de ses ensablements successifs, grâce à des rhizones profondément enracinés. Tout en fixant le sable, l'oyat permet aussi à d'autres espèces de s'installer. Associé à l'euphorbe du littoral, au liseron soldanelle et au panicaut maritime, il caractérise la dune mobile, comme l'immortelle des dunes caractérise la dune fixée.
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L'oyat
Cônes de cyprès et de pins.
Cônes de cyprès Cônes de pins
Nous voici arrivés en fin de pointe. Levons un instant nos yeux, pour admirer le spectacle grandiose qui nous entoure, et profitons d'un ciel clément pour apercevoir le phare de la Teignouse.
En Toul Bihan Phare de la Teignouse
A la découverte de la flore typique des milieux dunaires, reprenons la promenade éducative proposée par l'association armor-argoat. Et toujours en respectant les chemins. Ici tout est fait pour nous permettre de préserver la nature.
Chemin Chemin
L'ajonc d'Europe (Ulex major) de la famille des fabacées n'a plus de feuilles. Elles sont réduites à de simples épines, mais quelles épines ! Atteignant jusqu'à 4 cm de long, elles dissuadent quiconque de franchir l'obstacle.
Cette plante se rencontre dans les landes littorales. La floraison de l'ajonc d'Europe a lieu pratiquement toute l'année, mais surtout d'octobre à juin.
Ajoncs d'Europe
Le genêt à balais (Cytisus scoparius) également de la famille des fabacées est un arbrisseau pouvant atteindre 3 m de haut. Dépourvu d'épines, il est rameux et porte de petites feuilles étroites. Les branches sont dressées et recouvertes d'une écorce qui assure comme le feuillage, la photosynthèse. la floraison a lieu entre mai et juillet. Le genêt a balais se couvre alors d'éclatantes fleurs jaunes à l'odeur suave, suivie par l'apparition de longues gousses aplaties et velues qui noircissent en séchant.
Cette façon de protéger ses graines nous rappelle que le genêt à balais appartient à la même famille que les pois, les haricots ou le robinier. Les graines sont connues pour conserver leur faculté de germination dans le sol pendant plusieurs dizaines d'années.
Comme son nom l'indique, cette plante était utilisée autrefois pour la fabrication de balais grossiers. La spartéine (alcaloïde) qu'il contient est utilisé dans certains médicaments destinés aux personnes cardiaques. C'est aussi une plante diurétique et purgative.
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Genêts à balais
Le yucca (Yucca gloriosa) de la famille des agavacées. Il s'agit d'une plante exogène, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à la flore naturelle européenne. Sa résistance aux embruns et au froid lui permet néanmoins de s'adapter à une grande varité de climats, si bien qu'il retourne même parfois spontanément à l'état sauvage.
Cette plante rustique forme des souches vigoureuses, d'où s'échappent d'épaisses feuilles en forme de lanières effilées, se terminant par une épine acérée. Ses parties souterraines comprennent des rhizomes qui donnent naissance à de nouvelles rosettes de feuilles à proximité du pied mère. Par ce biais, un seul individu peut former, avec l'âge, de petits arbres tortueux pouvant couvrir plusieurs mètres carrés.
La floraison est tardive et prolongée. Les grandes hampes ornées de grosses clochettes blanches ne se montrent pas avant le mois d'août mais sont encore visibles en décembre.
Yucca
L'armérie maritime (Armeria maritima) de la famille des plombaginacées) affectionne les côtes rocheuses, où elle forme de véritables tapis quand le relief le lui permet, ou parfois de simples touffes quand il est trop chaotique.
Son nom dériverait du celte ar mor, qui signifie "bord de mer". La plante s'aventure sur de petits replats au flanc même des falaises, décorant ainsi le gris de la roche de leurs inflorescences globuleuses roses. Elle est haute de 5 à 30 cm selon les endroits, plus ou moins ventés. C'est une espèce protégée en France.
Arméries maritimes
Certaines prise de vues ne m'ayant pas données toute la satisfaction attendue, je vous invite à patienter quelques jours pour découvrir les autres variétés que l'on peut admirer sur la pointe du Conguel.
A venir donc, l'obione, la salicorne d'Europe, la soude ligneuse, le pourpier de mer. Le cakilier,l'euphorbe,la bette maritime, sans soublier bien sur le panicaut emblème du Conservatoire de l'espace littoral. L'orpin brûlant, le liseron soldannelle, la roquette jaune, le plantain cornes de cerf, la silène, la scabieuse, l'armoise et la statice des roches.
Les textes repris dans ce reportage proviennent du Guide de la Faune et de la flore du littoral Manche-Atlantique de Laurent Couzi et Hervé Roques - Editions SUD OUEST.
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La Pointe du Conguel - 2ème partie La Faune -
Mouette en vol Vol de Bernaches cravant
Au hasard de mes promenades j'ai rencontré...
Les Tournepierres à collier (Arenaria interpres) Plutôt court sur pattes et de corpulence rondelette, le tournepierre est sans doute l'un des limicoles les plus faciles à observer sur les littoraux rocheux, tant son activité est incessante. A l'instar d'autres espèces de cette famille, la couleur de son plumage varie considérablement selon les saisons. En hiver, il est de couleur générale brun-noir sur le dessus et sur la tête et blanc sur le ventre, avec une poitrine noire. Au printemps, il arbore un magnifique plumage nuptial roux vif et noir dessus avec la tête et le cou blancs. Bien que non nicheur en France, il est néanmoins visible une grande partie de l'année, avec toutefois des effectifs plus importants d'août à mai, lorsque des sujets venant des toundras de Scandinavie, de la mer Baltique et même du nord-est du Canada séjournent sur nos côtes (du Cotentin au bassin d'Arcachon). Très actif, il fréquente en grand nombre les amas d'algues échouées sur les rochers et les rivages sableux battus par la mer, en compagnie d'autres coureurs des grèves comme les bécasseaux sanderling et les grands gravelots. C'est là qu'il débusque des puces de mer et de petits mollusques en utilsant son bec conique fonctionnant comme un levier et son front pour les pierres (d'où son nom). Il serait ainsi capable de déplacer des galets plus lourds que son propre poids! La recherche de nourriture est ponctuée de bavardages incessants et de querelles fréquentes avec des congénères et des limicoles d'autres espèces. A l'envol, les dessins bariolés (paraissant noir et blanc) sur le dessus des ailes et de la queue sont nettement visibles.
Tournepierres Tournepierres
L'escargot des dunes (Theba pisana) Le terme escargot des dunes englobe en réalité plusieurs espèces de ces gastéropodes, dont la plus commune sur le littoral atlantique est Theba pisana. Il s'agit d'un petit escargot à coquille globuleuse, atteingant jusqu'à 2 cm de diamètre. De couleur généralement blanche, mais souvent bordée de rose à l'embouchure, la coquille de certains individus porte parfois des lignes parallèles sombres, en nombre et intensité variables. Afin de résister efficacement aux températures élévées régnant dans ces milieux arides en été (de l'Aquitaine à la Vendée, plus rare au nord), il a développé des stratégies d'adaptation qui le rendent bien peu discret au regard des promeneurs. Dès les premières chaleurs, les escargots des dunes montent en effet sur différents supports (végétation, murs, poteaux de clôture, voitures...) pour fuir le sol brûlant. Ils forment alors de véritables grappes pouvant compter plusieurs dizaines, voire centaines d'individus. Une fois en place, ils ferment leur coquille grâce à une membrane formée de mucus séché afin de conserver un peu d'humidité. Leur coquille, à dominante blanche, à également pour effet de réfléchir au maximum les chauds rayons du soleil. Comme tous les escargots, l'escargot des dunes est hermaphrodite et la ponte intervient de juin à octobre. Les oeufs (au nombre d'une soixantaine) sont déposés sous les pierres ou à faible profondeur dans le sable. Il est rès commun autour de la Méditerranée (il doit d'ailleurs son nom scientifique pisana à la région de Pise en Italie) et aurait été introduit sur les côtes de l'Atlantique il y a longtemps. Initialement cantonné aux zones côtières, il a tendance à étendre son aire de répartition vers l'est, avec l'aide des véhicules de tourisme qui le transportent et l'introduisent involontairement dans des régions d'où il était absent jusqu'àlors. Localement abondant sur les dunes littorales il se nourrit de plantes diverses.
Escargots des dunes
La Bernache cravant (Branta bernicla) De taille intermédiaire entre le canard colvert et l'oie cendrée, la bernache cravant fréqente le littoral français principalement en automne et en hiver, en provenance des toundras de Sibérie arctique (péninsule de Taïmyr) où elle se reproduit. Les premiers individus arrivent sur nos côtes dans les premiers jours d'octobre (parfois dès septembre) et les derniers nous quittent en avril. Très grégaire, cette petite oie marine se rencontre surtout dans les eaux peu profondes des baies et des estuaires, où elle se nourrit exclusivement de végétaux et notamment des racines d'une plante marine, la zostère. Elle consomme également diverses algues vertes à marée basse sur les rochers et parfois des céréales dans les champs. Facile à identifier avec son plumage presque entièrement noir et son croupion blanc nettement visible en vol, elle possède également un demi-collier blanc en haut du cou. Après avoir beaucoup diminué en raison de la chasse et surtout suite à une épidémie ayant touché les herbiers de zostère en Europe dans les années 1930, les populations de bernaches se sont peu à peu reconstituées depuis quelques décennies. Près de 100 000 individus séjournent en France en hiver (soit près de 40% des effectifs européens hivenants) en ce début de XXème siècle, alors qu'il n'y en avait que 10 000 recensés en 1966. Les principaux sites fréquentés par l'espèce sont le bassin d'Arcachon, les pertuis charentais (île de Ré et Réserve naturelle de Moëze_Oléron), le golfe du Morbihan et la baie de Bourgneuf en Vendée.
Bernaches cravan Bernaches cravan
Les textes repris dans ce reportage proviennent du Guide de la Faune et de la flore du littoral Manche-Atlantique de Laurent Couzi et Hervé Roques - Editions SUD OUEST.
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